OMA : Communiqué des marchés Agricoles du 16 au 22 Décembre 2021

Comparativement à la semaine passée, les marchés céréaliers ont été marqués par des prix majoritairement stables au cours de cette semaine du 16 au 22 décembre 2021. Cependant dans ce paysage de fixité globale des cours des céréales, les rares variations de prix enregistrées sont surtout des baisses sur les marchés ruraux. Par contre sur les marchés de détail, les fluctuations observées ne onnent aucune tendance particulière.
Ainsi comparativement à la semaine écoulée, les prix collectés sur les marchés de production sont stables pour 59%, en baisse pour 36% et en hausse pour 5%. Pour ce qui concerne les marchés de consommation, les prix enregistrés cette semaine sont stables pour 90%, en hausse pour 5% et en baisse pour 5%. En valeur absolue, les amplitudes des fluctuations de prix observées cette semaine sont surtout de 5 FCFA par kilo sur les marchés ruraux et de 25 FCFA par kilo sur les marchés de consommation.
Contrairement à la semaine écoulée, les fluctuations de prix observées sur les marchés, au cours de cette semaine du 16 au 22 décembre 2021, ont tendance à être freinées dans leur mouvement ascendant. Deux facteurs essentiels expliquent ce comportement des prix, le premier est relatif à la poursuite des récoltes et le second se rapporte à la baisse soudaine de la demande destinée à l’exportation dans les pays voisins à la suite de la suspension le 06 décembre 2021 des exportations des mil, sorgho, maïs et riz local au Mali. Si l’objectif recherché par nos autorités est d’améliorer la disponibilité intérieure des produits concernés,
il y a lieu de souligner que des produits alimentaires importés et réexportés des pays voisins pourront connaitre des hausses de prix.
En ce début de la campagne de commercialisation 2021/22, la demande intérieure reste relativement forte à cause des effets combinés de plusieurs facteurs dont entre autres : la faiblesse des stocks reports pour cette nouvelle campagne 2021/22, la production agricole jugée inférieure à celle d’une année moyenne par les acteurs, l’augmentation de la précarité en relation avec le COVID-19, la persistance de l’insécurité et des conflits inter et intracommunautaires en plusieurs endroits du centre et du nord du pays et la propension, non seulement, des commerçants à reconstituer la totalité ou du moins une bonne partie de leurs stocks commerciaux, mais aussi, des familles possédant les moyens financiers de reconstituer leurs réserves alimentaires céréalières durant la période des récoltes.
L’insécurité continue d’impacter négativement sur le bon déroulement des activités de récoltes et le fonctionnement normal des circuits de commercialisation. En effet, il est souvent signalé que des groupes armés rançonnent les commerçants sur l’axe Mopti-Gao, attaquent des véhicules de forains et incendient des champs de riz dans la zone de l’Office du Niger. Toutefois dans cette zone, les forces de défense et de sécurité tentent de sécuriser des tronçons et les activités de récoltes.
Durant cette période d’observation du 16 au 22 décembre 2021, les quantités de riz vendues sur les marchés ruraux dans la zone de l’Office du Niger sont restées relativement stables. S’agissant des quantités expédiées de cette zone vers d’autres localités du pays, elles ont baissé de -9%. Quelle que soit la tendance de ces expéditions, il y a lieu de rappeler que l’insécurité chronique dans la zone de l’Office
du Niger fait que les acteurs du marché céréalier ont la propension d’expédier leurs stocks vers des zones plus sûres du pays. Des populations déplacées internes continuent d’affluer dans la zone de l’Office du Niger, ce qui laisse présager d’importants besoins d’assistance alimentaire en leur faveur. Durant cette semaine, il est signalé une amélioration de la disponibilité du mil sur le marché de Gao, qui est le
principal marché d’approvisionnement de plusieurs autres dans le septentrion malien.

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