Durant cette semaine du 18 au 24 novembre 2021, les marchés céréaliers ont été marqués par des prix assez fluctuants, notamment ceux au producteur. Ainsi, par rapport à la semaine passée, les prix au producteur enregistrés cette semaine sont des hausses pour 59%, des baisses pour 3% et de la stabilité pour 38%. S’agissant des prix au détail, ils sont, par rapport à la semaine écoulée, invariants pour 80%, en hausse pour 17% et en baisse pour 3%. En valeur absolue, les amplitudes des fluctuations de prix observées cette semaine sont surtout de 10 FCFA par kilo sur les marchés ruraux et de 25 FCFA par kilo sur les marchés de consommation.

Durant cette semaine du 18 au 24 novembre 2021 sous observation, la tendance des prix à hausser, malgré la poursuite des récoltes, provient d’un accroissement sensible de la demande. En effet, la demande actuelle reste relativement forte à cause des effets combinés de plusieurs facteurs dont entre autres: la baisse des ventes des producteurs détenteurs de stocks à cause d’une production agricole jugée contrastée à travers le territoire national, l’augmentation de la précarité en relation avec le COVID-19, la persistance de l’insécurité et des conflits communautaires en plusieurs endroits du centre et du nord du pays et la propension, non seulement, des commerçants à reconstituer la totalité ou du moins une bonne partie de leurs stocks commerciaux, mais aussi, des familles possédant les moyens financiers de reconstituer leurs réserves alimentaires céréalières durant la période des récoltes.

Concernant l’insécurité, il y lieu de rappeler qu’elle continue d’impacter négativement sur le bon déroulement des activités de récoltes et le fonctionnement normal des circuits de commercialisation. En effet, il est souvent signalé que des groupes armés rançonnent les commerçants sur l’axe Mopti-Gao, attaquent des véhicules de forains et incendient des champs de riz dans la zone de l’Office du Niger. 

Durant cette période d’observation du 18 au 24 novembre 2021, les quantités de riz vendues sur les marchés ruraux dans la zone de l’Office du Niger sont restées relativement stables. S’agissant des quantités expédiées de cette zone vers d’autres localités du pays, elles ont augmenté de +11%. L’insécurité fait que les acteurs du marché céréalier dans la zone de l’Office du Niger ont la propension d’expédier leurs stocks vers des zones plus sûres du pays. Le nombre des personnes déplacées internes dans la zone de l’Office du Niger continue de s’accroître. Toute chose qui augmentera les besoins d’assistance alimentaire en faveur de ces populations démunies.