Comparativement à la semaine écoulée, c’est toujours la stabilité des prix, ponctuée de quelques légères fluctuations par endroits, qui caractérise les marchés céréaliers durant cette semaine du 04 au 10 novembre 2021. Les variations de prix observées durant la semaine ne donnent aucune tendance particulière sur les marchés ruraux. Par contre, elles sont majoritairement à la hausse sur les marchés de consommation. Ainsi sur les marchés ruraux, les prix collectés, durant cette semaine sous observation, sont stables pour 66%, en baisse pour 17% et en hausse pour 17%. Pour ce qui concerne les marchés de détail, les prix enregistrés cette semaine sont stables pour 81%, en hausse pour 13% et en baisse pour 6%.

Sur les marchés ruraux, les baisses de prix enregistrées durant la semaine ont concerné surtout le maïs et les riz locaux dont les récoltes ont débuté depuis plus de deux mois. S’agissant des hausses de prix, elles portent essentiellement sur le mil et le sorgho dont les récoltes viennent de commencer à peine.

En valeur absolue, les amplitudes des fluctuations de prix observées cette semaine sont surtout de 10 FCFA par kilo sur les marchés ruraux et de 25 FCFA par kilo sur les marchés de consommation.

L’insécurité continue d’impacter négativement sur les activités des acteurs opérant dans la collecte, le regroupement et le transport des produits céréaliers des zones de production vers les centres de consommation à travers le pays en général et dans des localités du centre et du nord en particulier. De par son importance dans la zone de l’Office du Niger, le pont reliant Diabaly à Dogofry, qui avait été sérieusement endommagé la semaine dernière, a été réparé. Les prix des céréales restent relativement élevés à Gao à cause, d’une part, de l’insécurité qui entrave l’approvisionnement de la ville et, d’autre part, de la faiblesse de l’offre sur ses principaux marchés d’approvisionnement que sont entre autres San, Bla et Bandiagara. 

La production agricole attendue cette année ne devra pas combler toutes les attentes à cause de l’installation tardive des pluies, ponctuée de poches de déficit, de la baisse de la pluviométrie en certains endroits du pays et de l’arrêt précoce des pluies dans d’autres. De plus, le bon déroulement des activités de récoltes et le fonctionnement normal des circuits de commercialisation se heurtent à l’hostilité des groupes armés. En effet, des véhicules de forains sont souvent attaqués et des champs de riz sont brulés dans la zone de l’Office du Niger. 

Actuellement, les prix au producteur des céréales tendent à baisser avec la poursuite de l’arrivée sur les marchés ruraux des nouvelles récoltes. S’agissant des marchés de consommation, les prix au détail ont tendance à rester relativement stables avant que les opérations de récoltes ne se généralisent vers la fin de l’année à travers le pays.

Durant cette semaine du 04 au 10 novembre 2021, les quantités de riz vendues sur les marchés ruraux dans la zone de l’Office du Niger ont augmenté. Par contre, les quantités, expédiées de cette zone vers d’autres localités du pays, ont légèrement baissé de -2%. L’insécurité fait que les acteurs du marché céréalier dans la zone de l’Office du Niger ont la propension d’expédier leurs stocks vers des zones plus sûres du pays. Le nombre des personnes déplacées internes dans la zone continue de s’accroître. Toute chose qui augmentera les besoins d’assistance alimentaire en faveur de  ces populations démunies.