Points saillants
Le mois de novembre est le premier mois de la campagne de commercialisation. Il se situe dans la période des récoltes de la principale saison de production et enregistre l’arrivée des nouveaux produits sur les marchés, notamment les produits céréaliers. Ce mois se caractérise par des fluctuations de prix, avec une tendance essentiellement à la baisse. C’est également la période, où les besoins pécuniaires des producteurs sont immenses. En effet, les dates d’échéance de remboursement des crédits contractés pour la production se situent généralement dans la période des récoltes. A cela s’ajoute d’autres obligations de dépenses, qui sont, entre autres, le paiement des impôts, la réalisation des dépenses inhérentes à la rentrée scolaire, etc. Face à ces besoins d’argent, les producteurs sont obligés de vendre une partie de leur production en période des récoltes malgré que les prix aient une tendance à la baisse durant la cette période.
Ce mois de novembre 2020 marque le début de la nouvelle campagne de commercialisation 2020/21 dans un contexte de:
 faiblesse des stocks reports;
 forte demande en perspective pour la reconstitution des stocks privés et institutionnels;
 augmentation sensible du nombre de personnes vulnérables à cause de l’insécurité au centre et au nord qui a, non seulement, affecté négativement les travaux champêtres au centre et au nord du pays, mais aussi, fait planer la menace sur les nouvelles récoltes et les activités de récolte;
 productions céréalières affectées par la baisse des superficies et des rendements des cultures de maïs;
 poursuite encore en fin octobre 2020, des transports des céréales destinées aux assistances alimentaires de la campagne de commercialisation 2019/20. Ce qui présage la poursuite des opérations de distribution de 2019/20 jusqu’en novembre et décembre 2020 car elles seront encore retardées par la grève des administrateurs civils;
 insécurité chronique à l’intérieur et en aval du delta intérieur du fleuve Niger.

En plus de tout ce qui précède, il y a lieu de noter que ce mois de novembre 2020 se distingue par :
 la poursuite de la menace du COVID-191 dont le nombre de personnes contaminées et affectées économiquement continue d’augmenter dans le pays;
 la levée des sanctions2 de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), normalisant les échanges du pays avec les autres pays du monde.
Selon les estimations des différents acteurs, notamment les producteurs, la production de la campagne agricole 2020/21 est jugée moyenne à bonne. Toutefois dans plusieurs localités, la principale difficulté de cette campagne agricole 2020/21 a été l’insécurité. Il s’agit de plusieurs localités des régions de Koulikoro (Banamba et Nara), Nioro du sahel (Nioro et Diéma), Ségou (Niono, Macina, San et Tominian), Mopti (Mopti, Bandiagara, Bankass, Koro et Douentza), Tombouctou (Tombouctou, Gourma Rharous,Goundam, Diré et Niafunké) et Gao (Gao, Ansongo et Bourem). En fait, l’insécurité n’a pas permis aux producteurs et aux services d’appui au monde rural de réaliser tous les travaux nécessaires pour améliorer la productivité des champs.