Le mois de juin correspond à la fin de la période intermédiaire de la campagne de commercialisation. Il se caractérise par la fin des récoltes du riz de contre-saison dans la zone de l’Office du Niger et le début des travaux champêtres un peu partout dans le pays. Durant le mois, la demande en main d’oeuvre pour la préparation des terres et les semis est relativement forte. Les migrants partis en exode rural et les orpailleurs continuent de retourner. Les besoins pécuniaires des producteurs sont importants. Ainsi pour satisfaire ces besoins, ces derniers sont obligés de vendre une partie de leur stock qui, en cette période, se trouve à un niveau relativement bas.
Après ces prélèvements sur leur stock, dont le produit de la vente est destiné à couvrir les dépenses inhérentes à la nouvelle campagne agricole, les producteurs sont confrontés durant le mois de juin à un problème crucial relatif à la répartition de leur stock restant entre les dépenses alimentaires et non alimentaires de leur famille. Pour cela, il faut qu’ils soient très prudents en tenant compte de l’éventualité de perturbations pluviométriques, qui sont récurrentes dans le Sahel et préjudiciables aux résultats de la campagne agricole.
Ce mois de juin 2020 se singularise par la poursuite de la reconstitution des stocks institutionnels et des achats des organisations humanitaires dans le but de venir en aide aux populations affectées par le COVID-191 et à celles qui seront en insécurité alimentaire durant la période de soudure.
Au cours de ce mois de juin 2020, il ressort des informations collectées sur les marchés que :
 les quantités de céréales sèches vendues par les producteurs sont en baisse;
 les quantités de riz local vendues par les exploitants sur les marchés ruraux de la zone de l’Office du Niger sont en augmentation. Par contre les quantités totales de riz en provenance des zones de l’Office du Niger sont en légère baisse;

 les quantités de céréales transigées 2 sur les marchés sont en baisse par rapport au mois passé;
 Les prix moyens nationaux pondérés au producteur sont en légère hausse pour les céréales sèches et en baisse pour le riz local Gambiaka;
 Les importations de riz sont en légère baisse.