Bulletin de suivi des prix_dec_2022

Le mois de décembre est à la fois un mois de soudure et un mois de consommation avec les festivités de la fin du mois, tant pour le Grand-Sud que pour le Grand-Sud-Est. La disponibilité en denrées alimentaires locales est de plus en plus faible pour le Grand-Sud : les ménages consomment surtout du manioc sec de mauvaise qualité ou du riz importé. Par ailleurs, quelques petites récoltes en riz et manioc en novembre et décembre améliorent la disponibilité pour le Grand-Sud-Est.
Le prix du maïs et du manioc sec enregistrent une hausse moyenne respective de 19% et de 7% comparée au mois de novembre, mais il reste stable pour les autres aliments de base. Par rapport à la moyenne des prix des trois dernières années à la même période, on constate une hausse pour le riz importé (+6%) et le riz local (+13%) tandis que la hausse est plus marquée pour le manioc sec (+29%), niébé (31%) et le maïs (+49%) à cause de l’épuisement des stocks, la période de semis, l’arrivée des pluies qui délabrent davantage les pistes rendant difficile l’approvisionnement des marchés, et la conjoncture internationale surtout pour les PPN dont l’huile importée.
Le coût du panier est plus élevé dans les districts d’Ampanihy et moyen pour Amboasary, Tsihombe, Bekily et Betroka. Par rapport au mois de Novembre, il est stable. Cependant, le niveau est en hausse de 13% comparé à Decembre 2021. Plusieurs facteurs expliqueraient cette hausse : la baisse de la disponibilité issue d’une faible récolte en céréales et légumineuses, une demande toujours élevée en semence en periode de semis, la hausse des coûts de transport suite à l’augmentation des prix du carburant, la difficulté d’accès avec l’état délabré des piste par la pluie ainsi que la période de fête.
Avec le du pic de la période de soudure et le démarrage de la saison cyclonique en janvier, la disponibilité en céréales et légumineuses continueront de baisser, les prix auront toujours une tendance à la hausse. Cependant, l’arrivée des pluies continue d’occasionner des opportunités de travail/revenu pour les ménages pauvres et très pauvres avec les activités agricoles (préparation des terres, semis,…).

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