1. Une bonne disponibilité et une diversité en produits agricoles est observée sur la majorité des marchés. Cependant l’offre est inférieure à l’année passée et est estimée de 40 à 50 pour cent en deçà de la normale.
2. Les principales causes de la baisse de l’offre sont entre autres : (i) une pluviométrie capricieuse qui n’a pas permis une bonne production pour la campagne agricoles 2021/2022 ; (ii) une hausse des prix à la collecte qui ne permet pas aux commerçants de faire du stockage sans l’assurance d’une commande ; (iii) l’insécurité qui n’a pas permis d’emblaver des superficies et empêche l’accès à certaines zones de collecte.
3. La demande céréalière est forte et est en hausse par rapport à l’année passée et à la normale. Cela s’explique par l’accroissement du nombre de personnes déplacées internent qui n’ont pas de récolte et qui dépendent du marché à cette période de l’année, mais aussi par la demande des industries de fabrication d’aliment volaille et les brasseries.
4. L’évolution des prix des céréales est atypique depuis la période de récolte. La hausse progressive des prix se poursuit avec un niveau moyen de 252 FCFA pour l’ensemble des céréales ; soit des hausses moyennes de 34 pour cent par rapport à l’année passée et 45 pour cent par rapport à la moyenne quinquennale.
5. Les termes de l’échange bétail/céréales restent en faveur de l’éleveur mais enregistrent une détérioration comparée au mois précédent. Ce qui dénote une perte du pouvoir d’achat des éleveurs limitant ainsi leur accès aux marchés.
6. En perspectives, les prix vont progressivement évoluer en hausse avec des difficultés d’accès aux marchés pour les populations. Une soudure précoce avec des difficultés alimentaires se dessine dans la partie septentrionale du pays pour les ménages vulnérables.