Durant cette semaine du 27 mai au 02 juin 2021, les marchés céréaliers se sont éloignés de la léthargie post festive qui les caractérisait. Ainsi, sur ces marchés, les activités commerciales se normalisent progressivement. Les prix restent majoritairement stables sur les marchés suivis par l’OMA. Toutefois, les quelques rares et légères fluctuations de prix observées en marge de cette stabilité globale sont pour la plupart des baisses sur les marchés ruraux et des hausses sur les marchés de consommation.

Ainsi pour cette semaine du 27 mai au 02 juin 2021, sur les marchés ruraux, les prix au producteur enregistrés sont, par rapport à la semaine passée, restés inchangés pour 75%, contre 15% de baisse et seulement 10% de hausse. S’agissant des marchés de consommation, les prix au détail collectés sont restés stables pour 88% contre 4% de baisse et 8% de hausse.

Aussi rares soient elles, les fluctuations de prix enregistrés cette semaine ont pour la plupart des amplitudes de 5 F CFA le kilo sur les marchés de production et de 25 F CFA le kilo sur ceux de détail. 

Durant cette période de la campagne de commercialisation, la récolte des riz de contre saison est assez avancée dans les zones de production rizicoles. Ainsi, les baisses de prix enregistrées sur les marchés de production concernent essentiellement les riz locaux BG et Gambiaka. S’agissant des hausses de prix enregistrées sur les marchés de consommation, elles concernent essentiellement les céréales sèches et les riz importés.

Pour soulager la souffrance des populations vulnérables, des assistances alimentaires de natures et d’origines diverses continuent d’être réalisées à travers le pays.

En cette fin de la période intermédiaire, la demande sera relativement forte à cause des effets combinés de plusieurs facteurs dont entre autres : la poursuite de la gestion parcimonieuse des stocks au niveau des producteurs, l’augmentation de la précarité en relation avec la COVID-19, la persistance de l’insécurité et des conflits communautaires en plusieurs endroits du centre et du nord du pays et enfin la reconstitution en perspectives du stock national de sécurité.

Les efforts de pacification du Gouvernement à travers les responsables religieux, se poursuivent. Ils sont indispensables pour la normalisation du fonctionnement des circuits de commercialisation des produits locaux, surtout en amont des marchés de gros. L’accord de cesser le feu pour une durée d’un mois obtenu le 14 mars 2021, sous l’égide du Haut Conseil Islamique entre les chasseurs Donzos et des peuls dans la zone de l’Office du Niger, a été renouvelé. Il est jusque-là respecté par les belligérants.

Les échanges des produits agricoles locaux avec les autres pays de la sous-région se poursuivent normalement. L’état d’approvisionnement des marchés est globalement moyen. Ainsi, les offres céréalières sur les marchés arrivent à satisfaire les besoins de consommation à travers le pays.