Situation des marchés pour le premier semestre de 2022 en Afrique de l’ouest et du centre

Les fonctionnements des marchés sont perturbés dans la région à cause de la faible disponibilité des céréales locales due à une soudure marquée par l’épuisement plus précoce des stocks et une dépendance accrue des marchés. Cette situation est liée principalement à la mauvaise performance de la campagne agricole précédente et l’insécurité notamment dans les pays du Sahel et les différentes restrictions aux flux. Le Burkina Faso et le Mali enregistrent des hausses records sur les prix du mil de +57% et +85% en juin 2022 par rapport à la même période de l’année précédente. Les conséquences combinées des restrictions liées à la COVID-19, de la crise en Ukraine, des interdictions d’exportation et des obstacles au commerce des engrais continuent de perturber les chaînes d’approvisionnement, en particulier pour les produits manufacturés et importés, les engrais et les hydrocarbures.

En Afrique de l'Ouest et au Sahel, seuls 46% des besoins en engrais étaient couverts au 30 avril 2022. Les pays les plus touchés à très court termes sont Burkina Faso, le Ghana et le Mali. Le prix de l’urée en mai 2022 par rapport la moyenne des 5 dernières années a augmenté respectivement de +87%, +188% et +106% pour les mêmes pays. La pénurie d'engrais pourrait entraîner une baisse de production de 10 à 20 millions de tonnes équivalant à près de 20% de la production céréalière 2021-2022 dans la région.

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