OMA/PAM : Bulletin Mensuel de suivi des Marchés Agricoles Juillet 2021

POINTS SAILLANTS

Au Mali, la campagne agricole débute depuis le mois de mai avec l’arrivée des premières pluies. Elle s’étend sur plusieurs mois dont celui de juillet, qui correspond également au début de la période de soudure de la campagne de commercialisation en cours et qui se caractérise par : l’augmentation des besoins pécuniaires des producteurs en vue de faire face aux dépenses inhérentes aux travaux champêtres et; la faiblesse des stocks des producteurs, qui privilégient leur propre sécurité alimentaire en attendant d’être fixés quant à l’évolution de la campagne agricole. Ce mois de Juillet 2021 a été marqué par deux évènements, qui sont (i) le lancement le 06 juillet 2021 du Plan National de Réponse 2021 destiné à réduire la vulnérabilité et à renforcer la résilience des populations ciblées et ; (ii) la violation de la trêve entre des Donsos et des Djihadistes dans la zone de l’Office du Niger le 03 juillet 2021, provoquant la résurgence de l’insécurité avec des échauffourées entre les belligérants. En fait si le premier facteur doit permettre d’améliorer la situation alimentaire à travers le pays, le second, par contre, va rendre très dangereux la fréquentation des marchés. Ce qui va empiéter négativement sur le fonctionnement des circuits commerciaux .
Comparés au mois de juin 2021, les prix moyens nationaux pondérés au producteur des céréales ont connu des hausses sur les marchés ruraux suivis par l’OMA. Celles-ci sont de (+1%) pour le mil, (+3%) pour le maïs et de (+4% chacun) pour le sorgho et le riz local de la moyenne pondérale de la région de Ségou.
Les prix moyens nationaux au consommateur des céréales ont, par rapport au mois écoulé, ont connu des hausses pour toutes les céréales, excepté ceux du riz importé. Ainsi, pour le mil (+1%), pour le sorgho (+2%), pour le maïs (+2%) et pour le riz local (+1%) et (-0,29%) pour le riz importé. Comparés au même mois
de mai de l’année dernière, les prix des céréales ont connu une tendance à la hausse (pour toutes les spéculations). Par rapport à la moyenne quinquennale, tous ces prix sont à la baisse pour le mil et le sorgho. Par contre, ils sont à la hausse pour les autres céréales. La hausse des céréales par rapport au mois écoulé, s’explique par le niveau bas, non seulement des stocks commerciaux et paysans en cette période de début de la soudure de la campagne de commercialisation.
Les exportations de céréales vers les pays voisins ont diminué au cours de ce mois de juillet 2021. La baisse des exportations provient principalement de la baisse saisonnière des céréales locales et de la reprise des pluies, ayant rendu impraticable certaines pistes par lesquelles passent les produits d’échanges entre les pays.
Les prix sont à la hausse pour tous les produits maraichers, excepté ceux de la tomate. A l’instar des mois antérieurs, l’évolution à la hausse des prix des spéculations maraichères, qui sont des produits de contre-saison, s’explique en cette période où les producteurs sont très préoccupés par les travaux champêtres par le bas niveau des stocks disponibles sur les différents marchés de production.
Comparé à la moyenne des prix des cinq dernières années, les prix sont à la hausse pour tous les produits, hormis ceux de la pomme de terre, de la tomate et de l’igname locale qui sont à la baisse.
Les termes de l’échange mil/chèvre sont en améliortion en juillet 2021 dans les régions de Gao, Tombouctou et de Mopti, mais ils ont détérioré dans celle de Kidal comparés à juin 2021.

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