OMA : Communiqué des marchés Agricoles du 14 au 20 Octobre 2021

Sur les marchés céréaliers, cette semaine du 14 au 20 octobre 2021 ne se démarque pas significativement de la précédente. En effet, elle se caractérise par des prix majoritairement stables. Les quelques faibles fluctuations, éparpillées dans cet environnement de fixité globale des cours des céréales, sont surtout des baisses sur les marchés ruraux. S’agissant des marchés de consommation, les fluctuations observées ne donnent aucune tendance particulière. Ainsi sur les marchés ruraux, les prix collectés cette semaine sont stables à 45%, en baisse à 32% et en hausse à 23%. Pour ce qui concerne les marchés de consommation, les prix de cette semaine sont constitués à 90% de prix stables, à 5% de prix en hausse et à 5% de prix en baisse. En valeur absolue, les amplitudes des fluctuations de prix observées cette semaine sont surtout de 5 FCFA par kilo sur les marchés ruraux et de 25 FCFA par kilo sur les marchés de consommation.

Actuellement, les prix au producteur des céréales tendent à baisser avec l’arrivée sur les marchés ruraux des premières récoltes, notamment celles du maïs et du riz local.
S’agissant des marchés de consommation, les prix au détail ont tendance à rester relativement stables avant que les opérations de récolte ne se généralisent à travers le pays.
Le contexte actuel du marché céréalier se caractérise par la poursuite de l’insécurité, qui continue d’impacter négativement sur les travaux champêtres et les circuits commerciaux, la baisse de la pluviométrie en certains endroits du pays et l’arrêt précoce des pluies dans d’autres. La conjugaison de tous ces facteurs ne fera qu’augmenter les contrastes dans l’évaluation de la campagne agricole à travers le pays en général et dans les différents bassins de production en particulier.
Durant cette semaine du 14 au 20 octobre 2021, les quantités de riz vendues sur les marchés ruraux dans les zones de l’Office du Niger ont augmenté à cause de la poursuite de l’arrivée des nouvelles récoltes sur les marchés et des distributions alimentaires aux populations déplacées internes dont le nombre continue de croitre à cause de l’insécurité. S’agissant des quantités expédiées vers d’autres localités du pays, elles ont également augmenté de +33%. Dans cette même zone rizicole de l’Office du Niger, la prudence doit
rester de mise pour les acteurs fréquentant les marchés à la suite de la résurgence de l’insécurité depuis la violation, le 03 juillet 2021, de l’accord de cessez-le feu entre les chasseurs Donsos et des groupes armés. Les efforts de pacification en cours initiés par les autorités administratives, coutumières, religieuses et des belligérants de bonne volonté, ne semblent pas apporter les résultats escomptés pour empêcher la dégénérescence d’une situation qui perturbe les circuits commerciaux et les travaux champêtres.

Actuellement la demande reste relativement forte à cause des effets combinés de plusieurs facteurs dont entre autres : la poursuite de la gestion parcimonieuse des stocks au niveau des producteurs qui en possèdent encore, l’augmentation de la précarité en relation avec le COVID-19, la persistance de l’insécurité et des conflits communautaires en plusieurs endroits du centre et du nord du pays.
Les échanges des produits agricoles locaux avec tous les pays voisins s’effectuent comme d’habitude depuis l’ouverture de la frontière entre le Mali et la Guinée le 29 septembre 2021.
L’état d’approvisionnement des marchés est globalement moyen. Ainsi, les offres céréalières sur les marchés arrivent à satisfaire les besoins de consommation à travers le pays.

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