Durant cette semaine du 29 juillet au 04 août 2021, les prix sur les marchés céréaliers continuent de rester majoritairement invariants par rapport à la semaine écoulée. S’agissant des quelques rares fluctuations, enregistrées en marge de cette stabilité globale des prix, elles sont essentiellement des hausses. Ainsi durant cette semaine les prix au producteur enregistrés sont stables pour 63% contre 31% de hausse et seulement 7% de baisse. S’agissant des marchés de consommation, ils connaissent des prix beaucoup plus stables. Ainsi, 92% des prix au consommateur collectés sont stables contre 7% de hausse et seulement 1% de baisse.

Sur les marchés ruraux, les fluctuations de prix enregistrées cette semaine sont globalement de l’ordre de 10 F CFA le kilo. S’agissant des variations des prix sur les marchés de consommation, elles sont approximativement de 25 F CFA le kilo.

Durant cette période d’observation du 29 juillet au 04 août 2021, les quantités de riz locaux vendues sur les marchés ruraux sont en hausse. Il en est de même de celles en provenance de la zone de l’Office du Niger. Cette situation provient du fait que durant cette semaine sous observation les marchés de la zone de l’Office du Niger sont sortis de la léthargie post festive, toute fois la prudence reste de mise pour les acteurs fréquentant ces marchés à la suite de la résurgence de l’insécurité observée la semaine dernière.  Sur les marchés ruraux et de consommation, les rares et faibles variations de prix enregistrés sont surtout des hausses et concernent toutes les céréales locales.

Pour soulager la souffrance des populations vulnérables, des assistances alimentaires de natures et d’origines diverses continuent d’être réalisées à travers le pays. Du côté de l’Etat, il y a eu depuis le 06 juillet 2021, le lancement de la mise en œuvre du Plan National de Réponses 2021. Ce plan se poursuit à travers le pays. La composante assistance alimentaire de ce plan permettra de venir en aide durant la soudure 2021 aux populations affectées par l’insécurité alimentaire et la pandémie du COVID-19.

En cette période de soudure, la demande reste relativement forte à cause des effets combinés de plusieurs facteurs dont entre autres : la poursuite de la gestion parcimonieuse des stocks au niveau des producteurs, l’augmentation de la précarité en relation avec la COVID-19, la persistance de l’insécurité et des conflits communautaires en plusieurs endroits du centre et du nord du pays et enfin la reconstitution en cours du stock national de sécurité.

L’accord de cessez-le feu du 14 mars 2021, sous l’égide du Haut Conseil Islamique entre les chasseurs Donzos et des peuls dans la zone de l’Office du Niger, qui avait jusque-là permis d’améliorer la sécurité dans la zone et d’assurer le fonctionnement normal des circuits commerciaux, a été violé le 03 juillet 2021. Ce qui a fait que durant cette semaine du 29 juillet au 04 août 2021, le fonctionnement des circuits commerciaux et la tenue de certains marchés de la zone de l’Office du Niger restent légèrement perturbés à la suite des échanges de tirs signalés la semaine dernière entre les belligérants. Toutefois, des efforts du Gouvernement, des responsables religieux et des belligérants sont en cours pour circonscrire à la dégénérescence de ces échauffourées.

Les échanges des produits agricoles locaux avec les autres pays de la sous-région se poursuivent normalement. L’état d’approvisionnement des marchés est globalement moyen. Ainsi, les offres céréalières sur les marchés arrivent à satisfaire les besoins de consommation à travers le pays