CH : Résultats Cadre Harmonisé Novembre 2022- Fiches de Communication et de Synthèse des Résultats

Globalement la situation de sécurité alimentaire et nutritionnelle se présente comme suit en situation courante (octobre-décembre 2022) et situation projetée (juin-août 2023) :

En situation courante (octobre à décembre 2022) : 14 864 personnes sont en phase urgence soit 0,07% et 616 820 personnes en phase crise soit 2,8% de la population totale du pays. Le nombre de personnes se trouvant en phase sous pression est de 2 734 725 personnes soit 12,3%.

En situation projetée (juin à août 2023) : 1 671 personnes seront en catastrophe dans la région de Ménaka soit 0,01% ; 106 816 personnes en phase urgence soit 0,48% ; 1 137 919 personnes en phase crise soit 5,10% de la population totale du pays. Le nombre de personnes qui pourront se trouver dans la phase 2 est de 4 035 889
personnes soit 18,10% de la population du pays.

La campagne agricole 2022-2023 est appréciée moyenne à bonne pour les cultures céréalières grâce à la bonne pluviométrie enregistrée. En dépit des difficultés d’approvisionnement en engrais minéraux, la bonne pluviométrie a été favorable aux cultures traditionnelles (mil et sorgho) dans le pays. Des poches de mauvaises
productions sont toutefois constatées par endroits, dues à l’insécurité (abandons de champs) et aux inondations à la suite des fortes pluies et de la crue. Concernant les cultures de rente, les productions attendues sont moyennes pour l’arachide, le sésame, le soja voire le niébé et moyennes à mauvaises pour le coton à cause de l’insuffisance des engrais minéraux et des attaques sévères des piqueurs suceurs
(jacobiela fascialis) sur le cotonnier. Les perspectives de productions maraîchères et disponibilitémoyenne en eau.

La biomasse fourragère est normale à excédentaire dans l’ensemble particulièrement dans les zones pastorales où d’importantes poches d’excédents sont observées. Les perturbations de mouvements des troupeaux à cause de l’insécurité limitent l’accès à certains parcours notamment dans les zones de conflit du centre et du nord du pays où des pertes importantes de bétail sont signalées par vols/enlèvements. Une baisse de la disponibilité en aliment de bétail est attendue à cause de la baisse de la production de coton, ce qui renchérira le coût d’entretien des animaux. La production de lait est moyenne dans l’ensemble.

Les perspectives de productions halieutiques et aquacoles sont moyennes à bonnes à la faveur de la bonne crue sur les cours d’eau. Toutefois, l’insécurité limite l’accès aux zones de pêche dans le delta intérieur du Niger (Mopti) et dans la région de Gao. Les marchés céréaliers sont suffisamment approvisionnés en céréales d’origine locale et importée. L’offre de céréales sur les marchés est suffisante et en amélioration grâce aux récoltes en cours. Toutefois, des perturbations dans le flux commercial sont observées par endroits dans le centre et le nord du pays à cause des incidents sécuritaires.

Les prix des céréales sont inférieurs à ceux de l’année dernière à la même période, mais supérieurs à la moyenne quinquennale. En perspective, les prix des céréales devraient rester au-dessus de la moyenne durant l’année alimentaire 2022-2023.

Les marchés à bétail sont bien fournis avec des prix similaires à supérieurs à la moyenne. Les termes de l’échange bétail/céréales sont inférieurs à la moyenne ; ce qui réduit l’accès des éleveurs aux céréales. L’insécurité continue de perturber le fonctionnement normal des marchés à bétail par endroits dans le centre et le nord du pays.

La situation nutritionnelle selon les résultats de l’analyse IPC de la MAG, reste préoccupante dans le pays à cause entre autres, des mauvaises pratiques alimentaires et d’hygiène, des déficits alimentaires, de l’insécurité civile qui limite l’accès aux services sociaux de base et de la prévalence élevée des maladies hydriques.L’accès à l’eau potable est limité dans bon nombre de localités du pays.

Des mouvements inhabituels de populations en lien avec l’insécurité se poursuivent dans les régions de Mopti, Gao, Ségou, Tombouctou et de Ménaka. A la date du 30 septembre 2022, les PDI sont estimés 440 361 personnes représentant 85 809 ménages (CMP, septembre 2022).

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