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Capital | Bamako |
Population | 20.537.000 |
En situation courante (mars à mai 2023) : 39 054 personnes sont en phase urgence soit 0,18% et 721 833 personnes en phase crise soit 3,24% de la population totale du pays. Le nombre de personnes se trouvant en phase sous pression est de 2 915 871 personnes soit 13,08%.
En situation projetée (juin à août 2023) : 2 507 personnes seront en catastrophe dans la région de Ménaka soit 0,01%, 76 234 personnes en phase urgence soit 0,34% et 1 183 337 personnes en phase crise soit 5,31% de la population totale du pays. Le nombre de personnes qui pourront se trouver dans la phase 2 est de 4 090 567
personnes, soit 18,35% de la population totale du pays.
La campagne agricole 2022-2023 est appréciée moyenne à bonne dans le pays avec une production prévisionnelle de céréales de 10 288 842 tonnes, supérieure de 16% par rapport à la campagne précédente et de 4,81% par rapport à la moyenne des cinq dernières années, selon la CPS/SDR. En dépit des difficultés
d’approvisionnement en engrais minéraux, la bonne pluviométrie a été favorable aux cultures traditionnelles (mil et sorgho) dans le pays. Cependant, des poches de baisse de productions plus ou moins significatives dues à l’insécurité à la suite des abandons de champs ainsi qu’aux inondations consécutives aux fortes pluies et des
crues néfastes ayant entrainé des pertes de superficies, ont été enregistrées à travers le pays, mais particulièrement au Centre et au Nord.
Concernant le coton, les productions sont estimées à 526 000 tonnes contre une prévision de 810 000 tonnes, ce qui est en baisse d’environ 31% par rapport à celle de la campagne dernière qui était de 760 000 tonnes. La baisse de production résulte de l’insuffisance des engrais minéraux et de la forte infestation des plants de
coton par les piqueurs suceurs (jassides).
Les pâturages et les conditions d’abreuvement sont bons à moyens dans l’ensemble du pays particulièrement dans les zones pastorales où d’importantes poches d’excédents sont observées. Les perturbations de mouvements des troupeaux à cause de l’insécurité limitent cependant l’accès à certains parcours notamment dans les zones de conflits du Centre et du Nord du pays où des pertes importantes de bétail
sont signalées par vols/enlèvements. Une baisse de la disponibilité en aliment de bétail est attendue, consécutive à la diminution de la production de coton, ce qui renchérira le coût d’entretien des animaux et des difficultés d’alimentation du bétail dans les zones de fortes concentrations où une dégradation précoce des pâturages est attendue. Les productions animales sont globalement bonnes à moyennes.
Les productions halieutiques et aquacoles sont moyennes à bonnes à la faveur de la bonne crue sur les cours d’eau. Toutefois, l’insécurité limite l’accès aux zones de pêche dans le delta intérieur du Niger (Mopti) et dans la région de Gao.
Les marchés sont suffisamment approvisionnés en céréales d’origine locale et importée malgré des perturbations dans le flux commercial observées par endroits dans les zones d’insécurité du pays. Les prix des céréales sont inférieurs à ceux de l’année dernière, mais supérieurs à la moyenne quinquennale. En perspective, les prix des céréales devraient évoluer à des niveaux supérieurs à la moyenne durant l’année
alimentaire 2022-2023.
Les marchés à bétail sont bien fournis avec des prix similaires à supérieurs à la moyenne. Les termes de l’échange bétail/céréales sont majoritairement en défaveur des éleveurs à cause des niveaux élevés des prix des céréales par rapport à la moyenne. L’insécurité continue de perturber le fonctionnement normal des marchés à bétail par endroits dans le centre et le nord du pays.
La situation nutritionnelle, selon les résultats de l’analyse IPC AMN, reste préoccupante dans le pays à cause entre autres, des mauvaises pratiques alimentaires et d’hygiène, des déficits alimentaires, de l’insécurité civile qui limite l’accès aux services sociaux de base et de la prévalence élevée des maladies hydriques. L’accès à l’eau potable est limité dans bon nombre de localités du pays.
Des mouvements inhabituels de populations en lien avec l’insécurité se poursuivent dans les régions de Mopti, Gao, Ségou, Tombouctou et de Ménaka. A la date du 31 décembre 2022, les PDI sont estimés 412 387 personnes représentant 79 036 ménages (CMP, décembre 2022)