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Capital | Bangui |
Population | 4.600.000 |
VUE D’ENSEMBLE
Il ressort des résultats de la mise à jour de l’analyse IPC réalisée en septembre 2022 que sur environ 6,1 millions des personnes analysées ; 2,7 millions (représentant 44% de la population analysée) sont en situation de Crise et Urgence (Phase 3 et 4 de l'IPC) dont 642 000 en Urgence (Phase 4 de l'IPC) et 2 millions en situation de Crise (Phase 3 de l'IPC). Pour l’analyse actuelle couvrant la période de septembre 2022 à mars 2023 (période de récolte), 19 sous-préfectures sont classées en situation d’Urgence (Phase 4 de l’IPC) contre 52 sous-préfectures classées en situation de Crise (Phase 3 de l’IPC). La ville de Bangui quant à elle, a été classée en situation de Crise (Phase 3 de l’IPC) et compte environ 162,000 personnes en situation de Crise (Phase 3 de l’IPC), soit 20% de la population totale analysée.
En période projetée qui coïncide avec la période de soudure, sur environ 6,1 millions des personnes analysées ; 2,9 millions (représentant 49% de la population analysée) sont en situation de Crise et Urgence (Phase 3 et 4 de l'IPC) dont 807 000 en Urgence (Phase 4 de l'IPC) et 2,1 millions en situation de Crise (Phase 3 de l'IPC). Pour projetée d’avril à août 2023 (période de soudure), 33 sous-préfectures sont classées en situation d’Urgence (Phase 4 de l’IPC) contre 38 sous-préfectures classées en situation de Crise (Phase 3 de l’IPC). La ville de Bangui restera en situation de Crise (Phase 3 de l’IPC) avec environ 203,000 personnes en situation de Crise et Urgence (Phase 3 de l’IPC) dont 40 000 en situation d’Urgence (Phase 4 de l’IPC).
Les personnes en insécurité alimentaire aiguë élevée sont principalement celles vivant en situation de déplacement ainsi que celles affectées par l’activisme des forces armées à travers les pays. A ceci s’ajoute les personnes vivant dans les zones enclavées avec des difficultés d’approvisionnement des marchées et d’écoulement des produits agricoles locaux en raison de la précarité des infrastructures routières. Sont aussi largement affectés, les ménages pauvres des zones urbaines ou péri-urbaines dont l’accès à la nourriture est dépendant des marchés mais pour lesquelles, la capacité d’accès est limitée en raison du faible pouvoir d’achat, l’augmentation des prix des denrées alimentaires de base et la détérioration des moyens d’existence.
Il faut noter que l’analyse actuelle a pris en compte les nouvelles projections démographiques de l’ICASSES passant de 4,9 millions des personnes pour les analyses antérieures à environ 6,1 millions des personnes pour cette analyse. Ce qui indique une augmentation de plus d’1 million des personnes analysées. Ceci a pour conséquence l’augmentation de la magnitude de l’insécurité alimentaire (chiffres absolus de personnes en insécurité alimentaire aiguë).
Malgré une analyse projetée qui montre une sévérité plus élevée, dû principalement à l’augmentation projetée des prix des produits alimentaires importés et locaux en raison de l’augmentation des coûts du transport et des produits pétroliers ; le faible accès aux produits phytosanitaires et autres produits chimiques nécessaires pour les activités agricoles, avec comme conséquences, la limitation pour les ménages d’accéder à une alimentation suffisante, saine et nutritive.
Bien que préoccupante, cette analyse indique une stabilité de la situation avec 44% de la population analysée en phase 3 et 4 de l’IPC pour l’analyse de la même saisonnalité de 2021 (43% de la population analysée en phase 3 et 4 de l’IPC). Pour la période de septembre 2022 à mars 2023, comparé à la mise à jour d’avril 2022, on note aussi une légère diminution des zones en urgence (phase 4 de l’IPC), passant de 22 pour la précédente analyse, contre 19 pour l’analyse de septembre 2022. La proportion des populations en urgence (phase 4 de l’IPC) est passée de 14 à 11% grâce à l’assistance humanitaire importante, mais aussi aux efforts entrepris par le gouvernement et ses partenaires techniques et financiers dans plusieurs zones du pays.