Journée internationale de la femme rurale : Réduire la faim et la pauvreté

En République démocratique du Congo, la Journée internationale de la femme rurale, a été célébrée par le Gouvernement en partenariat avec l’ONUFEMMES, la FAO, HarvestPlus et le PAM, sur le thème– Renforcer l’autonomisation des femmes rurales, assurer la sécurité alimentaire et éradiquer la pauvreté. Cet événement avait pour objectif de mettre en lumière les obstacles auxquels se heurtent les femmes rurales mais aussi d’encourager leur autonomisation. 

L’activité principale de cette journée s’est déroulée sur le site d’agroforesterie d’Ibi Village sur le Plateau de Batéké, autour d’une plantation de chaumes de bambou, de boutures de manioc jaune et de semences de maïs bio-fortifiées riches en provitamine A sur une surface d’un hectare. Mme Chantal Safu, Ministre du Genre, Famille et Enfant, M. Justin Bitakwira, Ministre du Développement Rurale, Mme Thérèse Olenga, Ministre Provincial du Genre, Famille et Enfant, M. Alexis Bonte, Représentant a.i de la FAO, Mme Fatou Giwa, Représentante adjointe de l'ONUFEMMES et M. Sylvain Bidiaka, Country manager de HarvestPlus ont chacun planté une tige de bambou et une bouture de manioc. Ainsi, les petites productrices des villages aux alentours pourront récolter le maïs et le manioc pour l’autoconsommation et la vente. Le bambou pourra également être utilisé comme bois de chauffage.

La célébration a débuté par une visite des plantations d’Acacia d’Ibi Village. Cette zone agroforestière est la première plantation de puits de carbone du pays constituée de 1 500 hectares de forêt plantée. Cela permet à cet espace de capter 12 000 tonnes de CO2 par an et de faire respirer la ville province de Kinshasa.

Assurer la sécurité alimentaire des familles

Les femmes rurales, dont la majorité dépend des ressources naturelles et de l’agriculture pour leur subsistance, représentent environ 43 pour cent de la main-d’œuvre agricole dans les pays en développement. Elles produisent, transforment et préparent la plupart des aliments qui sont disponibles, ce qui signifie qu’elles jouent un rôle crucial pour assurer des moyens de subsistance durables et la sécurité alimentaire de leur famille et de leurs villages.

Malgré tout, elles sont disproportionnellement touchées par la pauvreté et souffrent de discrimination, de violence et d’insécurité sous des formes diverses. Les agricultrices contrôlent moins de terre que les hommes. Moins de 20 pour cent des propriétaires fonciers sont des femmes. Elles ont, de plus, un accès limité aux outils aratoires, semences, micro-crédits et technologies climato-intelligentes.

Doubler la productivité agricole

Afin d’inverser cette tendance, le Gouvernement congolais et ses partenaires ont mis l’accent sur l’appui aux activités agricoles. 150 femmes rurales ont ainsi reçu des outils aratoires et de semences bio-fortifiées de maïs et de manioc. Le fait de veiller à ce que les femmes en zones rurales accèdent aux ressources agricoles productives autonomise non seulement les femmes, mais contribue aussi à réduire la faim et la pauvreté.

Les objectifs de développement durable reposent principalement sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, et l’une des cibles consiste à « doubler la productivité agricole et les revenus des petits producteurs alimentaires, en particulier des femmes ».